Uranie
Navire et Muse



Le Voyage de l’Uranie
L’histoire du voyage de l’Uranie est peu connu en France. Par contre, les Australiens s’y sont beaucoup intéressés. On trouvera une histoire plus complète sur le site du Western Australia Muséum1 et plus récemment le voyage de l’Uranie est décrit sur le site de Federico Motta : Sous des cieux inconnus-Le voyage de Rose de Freycinet
Le navire et son équipage
L’Uranie (initialement baptisé La Ciotat) partit pour trois ans (1817-1820) de Toulon pour un voyage autour du monde d’exploration, principalement pour réaliser des mesures scientifiques des champs magnétiques et gravitationnelles terrestre pour établir la forme de la terre. Ce voyage est dans la lignée des voyages d’exploration que les pays européens firent à l’époque tant pour les découvertes scientifiques que pour la politique de colonisation. L’Uranie s’échoue près de Port Louis dans les iles Malouines et l’équipage revient au Havre, le 13 novembre 1820 mais sur un autre navire, La Physicienne, anciennement Mercury.
Le capitaine du navire était Louis Claude de Saulces de Freycinet avec Louis-Isidore Duperrey comme second, et aussi le dessinateur Jacques Arago. Il avait déjà plusieurs expéditions à son actif. La particularité de ce voyage est que Louis de Freycinet décide d’emmener sa femme, Rose Marie Pinon, clandestinement. Rose est née à Saint Julien du Sault. C’est l’une des premières femmes à partir et faire le tour du monde. Elle mourût du choléra le 7 mai 1832 après avoir sauvé son mari de la même maladie. Tous deux sont enterrés dans le cimetière de Saulces dans la Drome.
Louis de Freycinet naît le 7 août 1779 à Montélimar, non loin du château des Freycinet à Saulce-sur-Rhone. L’acte de naissance confirme le « de » et non « des » qui sera utilisé dans notre décryptage. Saulce réfère à l’arbre le saule ou « salix ». On retrouve sur le blason de la famille les 3 roses et un croissant de lune (pot aux roses!). La chapelle perchée et les clés de St Julien rappellent la chapelle de Dabo et le globe, l’Ordre des Chartreux.




Le Voyage
La carte ci-dessous décrit le parcours de l’Uranie. On voit entre autre où se trouve l’ile Rose et les Malouines ou l’Uranie s’est échouée. Le voyage de l’Uranie a été effectué en partie pour déterminer avec plus de précision la forme de la Terre. Freycinet a effectué de nombreux relevés de coordonnées et de mesure du pendule et de du pression, température etc. Le cheminement s’est fait en grande partie sur des points du méridien du Capricorne, ou Tropique du Capricorne (TC) au 23o 26m 16 s : Rio de Janeiro, Port-Louis (Ile Maurice), Shark Bay, Port Jackson (Sidney), Rio. Ces ports sont appelés « Rendez-vous » en particulier quand il s’agit de voir une éclipse.

Le Journal de Rose de Freycinet
Rose de Freycinet a écrit de nombreuses lettres à sa cousine lors du voyage ainsi qu’un journal. La publication du journal a été faite un siècle plus tard2.



La découverte de l’île Rose
L’Uranie arrive à « Woahou » (Oahu, Hawai) puis part vers le Sud et passe près de l’ile Rose le 21 octobre 1819. C’est Louis de Freycinet qui lui donne le prénom de sa femme, Rose de Freycinet. L’île Rose est maintenant un atoll des Samoa américaines, point situé le plus au sud des États-Unis.
Plusieurs amérissages des capsules Apollo se sont situés près de l’ile Rose. On note en particulier Apollo 12 à l’effigie d’un navire et avec 4 étoiles symbolisant les 3 astronautes plus 1 à la mémoire de leur compagnon tué dans un accident d’avion en 1967.



Le naufrage aux Iles Malouines
Au retour, après le Cap Horn, le navire doit faire escale aux iles Malouines (aka « de St Malo ») mais malheureusement s’échoue sur un rocher dans la baie de France le 14 Février à 16h00 selon le journal de Freycinet (peut être le 15 en France). Le lieu du Naufrage est non lion de Port Louis (aussi appelé Port Soledad, c.a.d., « solitude » aussi le nom donné à la vierge Marie). A noter que le code aéroport des iles Malouines est SF. Apres 3 mois, Freycinet acheté un navire américain, le Mercury, qu’il rebaptise la Physicienne. On peut encore retrouver des « VESTIGE DE NAVIRE ».3 SAGE-VERITE-DEVIN



Références
- McCarthy, Mack. (2005). Rose de Freycinet and the French Exploration Corvette L’Uranie (1820): a Highlight of the ‘French Connection’ with the ‘Great Southland’. International Journal of Nautical Archaeology. 34. 62 – 78. 10.1111/j.1095-9270.2005.00044.x. ↩︎
- Journal de madame Rose de Saulces de Freycinet : campagne de « l’Uranie » (1817-1820) / d’après le manuscrit original, accompagné de notes par Charles Duplomb ↩︎
- L’émouvante expédition d’un explorateur français sur les traces de l’épave oubliée de l’Uranie, échouée en 1820 aux Malouines, Historia ↩︎
